"Karenina.it
Open Project"
"Karenina.it
Open Project"
En réponse à Catherine Davinio...
C'est probablement la sublime vision du collectivisme totalitaire qui m'a poussé à construire l'espace circulaire avec un labyrinthe ( pour perdre la direction est- west).
C'était en 1978
à Wroclaw au sud - ouest de la Pologne.
Durant trois ans le projet a été destiné aux artistes de l'art action , " évent " et la performance. Pendant le déroulement du projet chaque artiste préparait son action individuelle et c'est au moment de la présentation en public que cela devenait une création en commun. On appelait ça " Ambasada Lingua " ou " Le cercle de la coexistence ". Tout a été arrêter pendant l'état d'urgence en 1981. Nous avons continué dans la clandestinité. Cela a été ma première expérience d'organisation. Je me suis trouvé dans la position d'un artiste curateur de la performance et de l'art action.
La suite c'était de mon arrivée en France la création de l'association Wizya Vidéo Art Action et de Festival International " Interactions " à Piotrkow Trybunalski (Pologne).
INTERACTIONS : http://www.art-action.net/inter.htm
Nous sommes (avec Jan Swidzinski et Piotr Gajda-Pologne) en train de préparer sa troisième édition.
Avec mon expérience jusqu'à maintenant je ne crois pas en création collective. Il y a toujours des risques de manipulation. Par contre je crois beaucoup à l'échange et à la coexistence. L'art ne doit pas porter une dimension de compétitivité.
En ce qui concerne le changement apporté
par le web dans la pratique de l'avant-garde c'est l'exemple de
notre rencontre sur le net uniquement- sans aucun autre
intermédiaire. C'est aussi l'apparition pendant les
manifestation réel des artistes via web - ISDN ( Interaction
98).
L'art de la performance a été liée directement au corps dans ce que l'on appelait " Body Art ". Aujourd'hui les frontières s'effacent entre les disciplines internes de la performance. Il y a la création individuelle face à la multiplicité. Nous sommes en train de conquérir le nouveau territoire et cela demande l'invention d'un nouveau comportement. L'individu monte en puissance.
C'est le temps de tester de nouveaux outils, la situation globale va encore beaucoup évoluer techniquement. Il faut être prêt à agir. Soyons conscient encore une fois que l'art n'est pas une production des valeurs du futur mais l'exploration des sources d'énergie vitales. Et comme d'habitude il y a un danger de récupération. La performance - lance de l'avant-garde est en phase de mutation. Il est désormais possible d'agir sans public face à la matière-nature qui n'est plus considérée comme morte maintenant.
Richard Piegza - Paris novembre /de retour de Pologne 2000/